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11-Septembre: la défense affirme que le FBI a cherché à l'espionner

11-Septembre: la défense affirme que le FBI a cherché à l'espionner

Les avocats des cinq accusés du 11-Septembre ont accusé la police fédérale américaine d'avoir cherché à obtenir des informations auprès de l'un d'entre eux, lors d'une audience lundi devant un tribunal militaire de Guantanamo.

Cette nouvelle controverse sur la surveillance de la défense fait l'objet d'une plainte, déposée en urgence dimanche soir, par les cinq équipes et a entrainé la suspension des débats publics de l'audience jusqu'à mardi matin.

Au premier jour d'une semaine d'audiences préliminaires, retransmises sur la base militaire de Fort Meade, près de Washington, l'avocat Jim Harrington, défenseur du Yéménite Ramzi ben al-Chaiba, a soulevé "l'expérience terrifiante" que son équipe a vécu début avril, quand deux agents du FBI ont, selon lui, contacté un de ses membres pour en faire "un informateur".

"Un membre de notre équipe a été contacté par deux membres du FBI" pour les informer sur les cinq équipes de défense et a dû signer un document l'interdisant d'en parler à quiconque, a fustigé Jim Harrington.

"Le tribunal doit mener une enquête indépendante", a-t-il plaidé devant le juge James Pohl.

Les cinq équipes d'avocats ont tour à tour dénoncé un "conflit d'intérêt", qui intervient après une série de polémiques sur la surveillance et l'enregistrement des conversations entre les accusés et leurs avocats dans la salle du tribunal, et via des micros cachés dans des détecteurs de fumée dans les bureaux où ils se rencontrent.

"Si quelqu'un travaille avec le FBI à l'intérieur d'une équipe de défense (...) cela remet en cause les relations privilégiées et la confidentialité de notre travail", a plaidé Walter Ruiz, l'avocat de Moustapha al-Houssaoui.

Interrogé par le juge, le procureur militaire en chef Mark Martins a dit ne pas être au courant de cette visite du FBI, et a demandé que l'audience se poursuive "méthodiquement".

"Le fait que ces prétendus agissements aient eu lieu il y a une semaine signifie-t-il que nous ayions à attendre deux mois pour en parler ?", a demandé le juge James Pohl, avant de suspendre les débats publics pour la journée, et d'ordonner une audience à huis clos dans l'après-midi.

Cette semaine, destinée à préparer le procès qui ne devrait pas s'ouvrir avant 2015, devait initialement commencer par examiner la responsabilité pénale de M. Ben al-Chaiba, qui a été expulsé lors d'une audience en décembre, en raison de ses propos intempestifs sur des bruits qu'il dit entendre la nuit dans le camp 7 ultra-secret où il est détenu à Guantanamo, et qu'il compare à de la torture.

Vêtus de tenues traditionnelles ou de vestes de camouflage, les cinq accusés du 11 septembre 2001, dont le Pakistanais Khaled Cheikh Mohammed, cerveau autoproclamé des attentats, se sont contentés d'acquiescer quand le juge leur a rappelé leurs droits à s'absenter de l'audience. Ils encourent la peine de mort pour le meurtre de près de 3.000 personnes aux Etats-Unis.

chv/are

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